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Libre Arbitre

Comme précédemment, la guématria de Genèse 1:1 est 2701

Guématria du Premier Verset
בְּרֵאשִׁ֖ית בָּרָ֣א אֱ-לֹהִ֑ים אֵ֥ת הַשָּׁמַ֖יִם וְאֵ֥ת הָאָֽרֶץ
913 203 86 401 395 407 296
Total = 2701

Genèse 1:1 est la première déclaration du Créateur et contient donc toute la création comme une graine de tout. Cette graine est également incarnée numériquement dans le nombre 2701.

Nos sages enseignent que le but de la création est le libre arbitre. Un peu de réflexion montrera que tout dans la nature est construit autour de ce concept.

Intéressamment, le terme hébreu pour "libre arbitre" est :

בחירה חופשית = 2701 (Guématria Milouï/étendue[1])


(photo par Oren Evron[2])


Car Genèse 1:1 est une sorte de graine et un résumé de toute la création et de son but. Selon le Gaon de Vilna : "le premier verset de la Torah contient tous les détails de la Création" (Gaon de Vilna sur Tikunei Zohar 200:32)

Amour

Un autre concept central de la création est l’idée d’amour. Dans le Tikounei Zohar (Hakdama 10b):"Beresheit signifie אהבה (amour) et a une petite guématria de 13, comme la guématria de אהבה (amour).."[3]

Car la création concerne la relation de l’homme avec D-ieu, comme un fils avec son Père, comme le Chema commence : "Tu aimeras l’Éternel, ton D-ieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force" (Deut.6:5). Et dans le Talmud : "D-ieu veut le cœur" (Sanhédrin 106b)[4]
 
Nom de D-ieu=י-הוה=26
Homme=אדם=45
262 + 452 = 2701

La création concerne également l'amour entre l'homme et son prochain, comme nos sages l’ont enseigné : "'Aime ton prochain comme toi-même' (Lév.19:18) - c’est là le principe général de la Torah" (Yéroushalmi Nédarim 9:4).

26 = 13 × 2 (car quand il y a de l'amour entre deux personnes, D-ieu est là)

Intéressamment, les deux guématrias triangulaires (Meshoulash Milah) du mot אהבה (amour) sont :
א =1
א ה =6
א ה ב =8
א ה ב ה =13
Total = 28
   
ה =5
ב ה =7
ה ב ה =12
א ה ב ה =13
Total = 37

Ces deux nombres : 37 et 28 (et leurs reflets en miroir) jouent un rôle central dans la structure numérique de Genèse 1:1, comme nous l’avons vu. De même pour les nombres triangulaires et figurés.



(notez également que la 10ᵉ Étoile de David (Israël = 541) est formée par la fusion de deux 28ᵉ triangles pour former une Étoile de David avec 37 rangées (voir l’image à droite) ; comme nous l’avons vu à plusieurs reprises, Israël est profondément lié à Genèse 1:1)

J’ai aussi entendu (de Oren Evron) qu’il existe une autre connexion importante à établir ici :
Le point central de 2701 est 1351, et son centre — le centre ultime — est 676

Point Central
1351 est le point central exact de 2701

1--------------------2701
^
1351

(c'est-à-dire que pour 2701 points, 1351 est le point du milieu)
 
Point Central
676 est le point central exact de 1351

1--------------------1351
^
676

(676 est le point central final, car seuls les nombres impairs ont un point central)

Comme précédemment, 262 (676) + 452 = 2701, où 45 est le Milouï Alfin (guématria étendue) du Nom divin Havaïa (י-הוה).

En tout cas, 676 est très, très profondément lié à 2701. 676=262 est le point central ultime de 2701, c’est ce qui donne vie/énergie à tout l’univers. Tout est autour de D-ieu, comme le point central d'un cercle — c’est extraordinaire et profond!
(c’est en fait la méditation du Chema (" Écoute, Israël… "), qui est la création du monde encore et encore. Car nous devons comprendre qu’il n’existe RIEN en dehors de D-ieu. Unifier Elokim avec Havaïa signifie non seulement reconnaître qu’il y a un seul D-ieu, mais que D-ieu est Un en essence. Cela fournit le "big bang" ultime si c'est fait correctement – Oren Evron)

28 et 37 sont connectés géométriquement, comme nous l’avons montré. Leur lien est également révélé en les additionnant :
28 + 37 = 65 - la guématria de Ado-naï, qui est la manière dont nous prononçons Havaïa (י-הוה).

2701 est aussi construit autour des guématrias de la sagesse. Car le but de la création est d’illuminer l’homme avec la sagesse divine de la Torah, comme l’a écrit le maître kabbaliste, Rabbi Haïm Vital :
"Et non seulement cela, mais l’homme a été créé uniquement pour sonder les profondeurs de la Torah. Mais cela exige d’abord que son corps (et son âme inférieure) soit d'abord purifié, par l’action des mitzvot (commandements de la Torah), dont leur but est précisément cela, et qui sont donc nécessaires. Alors, la néchama (âme supérieure), qui est appelée la "bougie de D-ieu" (Proverbes 20:27), pourra illuminer ce corps, telle une bougie à l'intérieur d'un récipient en verre, qui brille à travers — et elle lui donne le pouvoir de comprendre les secrets de la Torah, et révèle les profondeurs parmi les ténèbres" (Etz Haïm, Hakdama, daf 13).

Et dans "Le Chemin de D-ieu" (Derekh HaShem, 4:2) :
Parmi toutes les influences que D-ieu fait émaner de Lui pour le bien de Ses créations, il en est une qui est supérieure à toutes les autres, étant plus importante et plus sublime que tout ce que D-ieu a créé. Cette influence est ce qui se rapproche le plus de D-ieu Lui-même que l’on puisse trouver dans la création, sa grandeur et son excellence ressemblant, dans une certaine mesure, à celles de D-ieu... Cette influence était liée à la Torah... de telle sorte que lorsque l’homme prononce réellement les paroles de la Torah, cette influence lui est transmise... De ce fait, il est impératif d'éprouver révérence et crainte lorsqu'on s'engage dans la Torah. Ce que l'on fait alors, c'est s'approcher de son D-ieu et s'impliquer dans la transmission de la grande Lumière de D-ieu vers soi-même. L'individu engagé dans la Torah devrait donc ressentir de l'humilité a sa nature humaine inférieure et trembler devant la grandeur de D-ieu. Il devrait se réjouir de ce qu’il peut atteindre, mais même cela doit être accompagné avec la plus grande révérence possible... Mais si cette condition n’est pas remplie, cependant, aucune illumination n’en résultera, et la récitation des paroles de Torah ne sera pas différente de n'importe quel autre discours humain... La valeur de l’étude d’une personne, et le niveau de l’Influence divine qui en résulte, varient donc selon le degré de sa révérence et la mesure de son respect et de son attention.
Intéressamment, selon le Zohar, le mot hébreu "חכמה" (sagesse) signifie "כח-מה" (Koah-Mah). Koah signifie "pouvoir" ou "potentiel", et Mah signifie "quoi" ou "qu’est-ce".

Selon R.Moshe Shapiro (Tehilah LeMoshe biour agadot Hazal, pg.227):
Le mot hébreu "Mah" désigne la sagesse. Car la sagesse s’écrit "Koah-Mah". En effet, toute la sagesse de la création se trouve en potentiel (Koah) dans les racines de la création et doit être révélée. Qui est censé révéler ce Mah (cette sagesse) ? C’est l’homme, et ainsi "Adam" a la guématria "Mah". Fin de citation...
Ainsi, au cœur de la création magnifique se trouve l’œuvre la plus remarquable : l’esprit humain, "l'œil" même qui contemple la magnifique œuvre de D-ieu. Le tâche de l'homme est d'explorer et de révéler la sagesse divine cachée dans la nature et dans la Torah.

C’est un fait remarquable que l’univers fonctionne selon la même logique qui est ancrée dans le cerveau de l'homme. C’est grâce à cela que nous sommes capables de découvrir un axiome fondamental de la nature ou de concevoir une formule décrivant comment fonctionne un électron. Mais la sagesse s'appelle "Mah" (Quoi?), car nous savons qu’elle existe, mais nous ne savons pas ce qu’elle est. Elle est intangible, comme un point. Et c’est là que les scientifiques deviennent confus. Ainsi, ils révèlent une sagesse merveilleuse dans la nature, mais ils cherchent des moyens de prétendre que ce n'est pas de la sagesse. Ceci s’explique par le fait que le libre arbitre est plus fort que la vérité – et c’est précisément cela, l’essence du libre arbitre : la capacité de nier la vérité.

Notez que l’étude de la Torah possède également un secret : elle mène à la crainte / conscience de D-ieu, comme il est écrit : "Le commencement de la sagesse est la crainte de D-ieu (Yirat Hach-em)" (Psaumes 111:10), Yirat (יראת) = 611 Guématria, identique à celle du mot Torah (תורה). À ce sujet, Rabénou Yerouham écrit (Daat Torah, Helek Beit, p. 231) :
La racine du mot "crainte" (Yirah) vient du mot "voir" (re’eh), ayant les mêmes lettres. Car toute la crainte provient du fait de voir D-ieu, béni soit-Il. Car lorsqu’on voit le Créateur, automatiquement, on éprouve de la crainte devant Lui. Le secret de toute la Torah, est que par elle, le Saint, béni soit-Il, apparaît immédiatement devant l’homme. Car la Torah est appelée le "vêtement" (levousho) du Saint, béni soit-Il. Et dans chaque lettre et chaque minuscule couronne de la Torah, l'existence de D-ieu est entrelacée... "la Torah et le Saint, béni soit-Il, sont Un" (Orayta v’Koudsha Berikh Hou Had Hou) – inséparablement. Ainsi, forcément : "s’il n’y a pas de sagesse, il n’y a pas de crainte" (Avot 3:20).


Remarquez aussi que dans le triangle de 28 lettres de Genèse 1:1, le triangle jaune intérieur qui entoure le "Youd" (= la sagesse) épelle יראה השמים (crainte du Ciel) (découvert par Oren Evron). Car la vraie sagesse est une révélation de la connaissance de D.ieu (la Torah), et lorsqu’une personne reçoit une révélation de la sagesse divine, il en résulte nécessairement la crainte et la vénération, car il est impossible de percevoir D.ieu sans ressentir de la crainte et de la révérence.

Et même quand on étudie des lois apparemment banales de la Torah, comme un bœuf qui encorne une vache, etc., elles sont néanmoins des révélations de la sagesse et de la volonté de D-ieu dans notre monde. Car la Torah est entièrement composée de Noms divins et d’attributs de D.ieu. Simplement, lorsqu’elle descend dans notre monde physique, Sa volonté se manifeste sous forme de lois pertinentes pour notre monde, telles que ne pas voler, ne pas endommager, etc. etc.

La crainte/la conscience de D.ieu doit être constante chez une personne, comme l’a dit le roi David : "J’ai constamment placé D.ieu devant moi ; car Il est à ma droite, je ne chancellerai pas" (Psaumes 16:8). Elle doit être comme son "bras droit", que l'on n'oublie pas. De même, dans la mishna de Pirkei Avot (1:3) "et que la crainte du Ciel soit sur vous", le Ben Ich Haï explique :
"Certains se comportent dans la crainte du Ciel comme un homme avec son portefeuille d’argent. Il le cache dans sa poche et ne le voit pas à chaque instant. Seulement lorsqu’il a besoin d’acheter un objet ou de la nourriture au magasin. Mais après l'achat, il est obligé de payer et le vendeur lui réclame l'argent. Il sort alors son portefeuille de sa poche et l'utilise pour régler sa dette.

Il en est de même ici. L’homme ne se souvient pas toujours de la crainte du Ciel et ne la place pas constamment devant ses yeux. Ce n’est qu’après avoir transgressé et trébuché dans un péché que la crainte s’éveille dans son cœur, car il craint d’être puni. Alors il fait téchouva (repentir) de son péché. Mais ce n’est pas là le chemin "vers la demeure de la lumière" (Job 38:19). Au contraire, la crainte doit être placée sur lui comme un vêtement qu’il porte sur son corps. Il la voit et ne l'oublie pas un instant (il ne détourne pas son attention — "mesiakh daat").

À ce sujet, Rabbi Meïr dit dans la Béraïta d'Avot, concernant l’étude de la Torah "lishma" (pour elle-même) : "Elle (la Torah) le revêt d’humilité et de crainte, et par cela, elle le rend apte à être juste, pieux, droit et fidèle" (Avot 6:2).

À ce propos, il est écrit : "Je me suis revêtu de justice, et elle m'a couvert" (Job 29:14). Car la crainte est désignée par le terme "tzedek" (justice) comme il est connu. C’est pourquoi il a dit ici précisément : "et que la crainte du Ciel soit sur vous". Qu’elle soit visible à vos yeux, comme un vêtement sur vous. Et non comme un portefeuille d’argent caché dans votre poche que que vous ne voyez pas, sauf pour payer vos débiteurs. (Fin de citation) (Hasdei Avot 1:3).
Pour revenir au triangle de 28 lettres de Genèse 1:1 – nous avons vu que le triangle intérieur épelle יראה השמים (crainte du Ciel). Remarquez qu'à DROITE de cela se trouve le mot hébreu: תלבש ("tu revêtiras") au futur. Cela indique ce que nous avons dit : que la crainte du Ciel doit être portée comme un vêtement et toujours à sa droite. Ce n’est qu’alors qu’on atteindra la "demeure de la lumière" et qu’on parviendra à la véritable sagesse et à la sainteté.
 

Et dans "Tehila L’Moshe" (vol. 1), le R. Moché Shapiro écrit :
Dans le Talmud : "dit Rabbi Yohanan, le Saint béni soit-Il n’a rien dans Son monde, à part la crainte du Ciel" (Shabbat 31b), et en d'autres termes là-bas : "le Saint, béni soit-Il, n'a rien dans Son salle de trésors à part un trésor de crainte du Ciel" (ibid).

Le Gaon de Vilna explique par analogie : une personne ne garde dans son trésor que les choses les plus précieuses. Or, il est écrit : "La terre et tout ce qu’elle contient appartient à D.ieu…" (Tehilim / Psaumes 24:1). Et également : "L’argent est à Moi, l’or est à Moi, dit l’Éternel des armées" (Haggaï 2:8). Car pour D.ieu, même les pierres les plus précieuses ne sont considérées comme rien de spécial. Que garde-t-Il dans Son trésor ? Uniquement et exclusivement notre crainte du Ciel. Car "tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel (Berakhot 33b). Pour ainsi dire,, c'est la seule chose qu'Il n'a pas et que nous Lui donnons. Fin de citation.

Tout homme qui possède la Torah (la sagesse) sans la crainte du Ciel est semblable à un trésorier à qui l’on a confié les clés intérieures mais non les clés extérieures [du trésor]" (Shabbat 31a). Car le triangle extérieur — la "crainte du Ciel" — entoure et empêche l’accès à ceux qui ne sont pas dignes de la véritable sagesse.
(on pourrait peut-être aussi dire que le côté gauche du triangle, en face de "תלבש", contient les lettres "תא אם" qui signifient "viens si" [tu revêtiras]..)

Arbre de la vie

Voici un extrait éclairant de « *Derech Etz Haïm* » du Maître kabbaliste, le Rav Moshe ‘Haïm Luzzatto, qui met en lumière de nombreuses choses dont nous avons discuté dans cette série :

Le Créateur de l’homme, et son guide, l'a fait et l'a établi prêt à comprendre et à saisir une compréhension supérieure à celle des anges serviteurs. Et nos Sages ont déjà dit (Midrash Béréchit Rabba 17) : « Il (Dieu) leur dit (aux anges) : ‘Sa sagesse est plus grande que la vôtre.’ » Et lorsque l’homme désire comprendre les voies de Dieu, Dieu le guidera jusqu’à ce qu’il atteigne les cieux des cieux – des choses qui se tiennent dans les plus hauts sommets des mondes.

Mais voici, le bien est entre ses mains et il a le pouvoir de choisir – devenir sage et de connaître, ou rester nu de toute sagesse, bien que le cœur et l’intellect sont en lui. Et tu verras qu’il y a deux choses créées avec une seule ressemblance : l’intellect de l’homme et la Torah qui lui donne la compréhension. De la Torah, il est écrit : « Ma parole n’est-elle pas comme un feu ? dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? » (Jérémie 23:29). Par cela, Il nous a révélé que la Torah est littéralement une lumière donnée à Israël pour éclairer.

Car elle n’est pas comme la sagesse des nations ou la connaissance séculière, qui ne sont rien de plus qu'une connaissance que l’intellect saisit après un labeur. La Torah, quant à elle, est sainte. Elle a une existence suprême dans les sphères supérieures. Et quand un homme peine en elle ici-bas, c'est une lumière qui illumine son âme pour l'élever vers les trésors d'en haut, les trésors du Créateur, béni soit-Il. Et c’est ce que dit le Sage (le roi Salomon) : « Car la Torah est lumière » (Proverbes 6:23), littéralement une lumière, et non seulement une sagesse. Et non pas qu'elle soit appelée « lumière » comme une sorte de métaphore, mais c'est littéralement une « lumière ». Car telle est son existence en haut (dans les mondes supérieurs), et quand elle entre dans l'âme, la lumière y entre comme les rayons du soleil entrent dans une maison.

Voici avec une grande précision qu'elle (la Torah) a été comparée au feu et avec un choix de mot précis. Car lorsqu’on voit une braise qui ne flambe pas, l’énergie de la flamme y est cachée et dissimulée, jusqu’à ce qu’on souffle dessus, et alors la flamme se déploie et apparaît avec de nombreuses couleurs que l’on ne voyait pas auparavant dans la braise – et tout est sorti de la braise. Ainsi en est-il de la Torah devant nous. Car tous ses mots et lettres sont comme des braises ; lorsqu’on les enflamme, elles semblent identiques. On ne voit que des braises presque ternes. Mais celui qui s’efforce et se donne de la peine, une flamme jaillira de chaque lettre, une flamme puissante pleine de nombreuses couleurs : ce sont les connaissances cachées à l'intérieur de cette lettre.

Cela a déjà été expliqué dans le Zohar sur les lettres de l’alphabet hébraïque, et ce n’est pas une métaphore, mais elle est elle-même actuelle et complètement littérale. Car toutes les 22 lettres que nous voyons dans la Torah enseignent sur les 22 lumières qui existent en haut. Ces lumières supérieures brillent sur les lettres. C’est de là que vient la sainteté de la Torah, celle du Séfer Torah, des Téfilines, des Mezouzot et de tous les écrits sacrés. Et selon la sainteté avec laquelle elles ont été écrites, ainsi reposera et brillera la lumière sur les lettres.

C'est pourquoi le Sefer Torah qui a une chose invalide (pasoul) devient entièrement invalide car les lumières ne peuvent pas y rester correctement, et il ne peut transmettre la sainteté à l’assemblée par la lecture.

Pour revenir au sujet : les lumières qui résident sur les lettres contiennent tous les niveaux et sous-niveaux qui se trouvent dans chaque lettre. Mais à l’âme de celui qui les lit, seule une petite lumière dissimulée est perçue, comme une braise. Et lorsque l’homme s’efforce de comprendre, qu’il lit et relit, et se renforce pour comprendre, voici, les lumières s’enflamment comme une flamme jaillissant d’une braise. Et sur cela, le Tana a dit : « Retourne-la, retourne-la, car tout est en elle » (Avot 5:21). Car celui qui peine doit la retourner encore et encore jusqu'à ce qu'elle flambe exactement comme les actions pour le feu [physique].

Et quand la flamme prend, comme je l’ai mentionné, il y a en elle de nombreuses couleurs et formes ; de même, on y trouve de grandes choses dans les flammes de ce feu. Mais il y a encore une chose : il y a de multiples facettes à la Torah. Et les anciens ont reçu (du Sinaï) que pour chaque racine d’âme d’Israël, il y a dans la Torah un chemin qui lui correspond. C’est pourquoi il y a 600 000 interprétations de la Torah, correspondant aux 600 000 âmes racines. C’est le sens de « Ma parole n’est-elle pas comme le feu ? » car le feu flambe, puis ses étincelles se déploient en multiples lumières, correspondant à ces 600 000 chemins pour les 600 000 âmes. Et c'est le sens secret du verset : « Ma parole n'est-elle pas comme un feu, dit l'Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? » (Jérémie 23:29).

Ainsi, bien que la Torah soit infinie, et que chaque lettre le soit aussi, il faut l’allumer pour qu’elle s’enflamme. C’est pour cela que l’intellect humain a été créé – car lui aussi a une grande capacité de compréhension. Mais pour qu’il s’enflamme, il faut qu’il soit stimulé par la contemplation. Et sur cela il est dit : « Car c’est l’Éternel qui donne la sagesse ; de Sa bouche sortent la connaissance et l’intelligence » (Proverbes 2:6).

Car tout ce qui existe de la parole du Saint, béni soit-Il, devient existant (c'est-à-dire a une existence), car cette « bouche » (de D.ieu) est la racine de toutes les créations, et elle-même soutient leur existence. Et le « hevel » (litt. souffle ou vapeur qui s'échappe de la bouche), qui signifie la hashpa'ah (influence, énergie) qui se répand sur toutes les créations forme la source qui l'a fait sortir. Et c'est pourquoi il est écrit : « L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de l'Éternel, l'homme vivra » (Deutéronome 8:3), qui est ce hevel qui sort et soutient. Et ce (hevel) enveloppe et s'habille à l'intérieur des aliments comestibles pour nourrir l'homme.

La sagesse est donc déjà présente dans le cœur de tout homme. Mais pour qu’elle se renforce, il faut que cette « bouche » souffle avec force – alors l’intellect s’enflamme. Et de cette flamme jaillissent la compréhension et la connaissance, qui étaient déjà en lui, mais cachées. Car seule la sagesse (la ‘hokhmah) est visible d’abord, mais la tevouna (compréhension) – qui relie les idées – et la da’at (connaissance) – qui est le fruit de ces deux – ne se révèlent que sous l’effet de ce souffle divin. Ainsi, la sagesse est donnée, mais la compréhension et la connaissance se renouvellent sans cesse grâce à ce souffle.

Et donc Élihou a dit : « Mais il y a dans l'homme un esprit, et le souffle du Tout-Puissant lui donne l'intelligence » (Job 32:8), c’est-à-dire le souffle de la bouche divine – et c'est ce qui donne à l'homme l'intelligence – et non les jours ou les années…

C'est donc un devoir pour une personne de se mettre à contempler. Car s'il ne contemple pas et ne s'efforce pas de penser, voici, la sagesse ne viendra pas le chercher, et il restera dans les ténèbres sans connaissance, et il ira dans les voies de la vanité et de l'obscurité, et la fin de l'affaire est qu'il rendra jugement et compte devant le Roi des rois, le Saint, béni soit-Il, de ce qu'il n'a pas utilisé la sagesse ('hachma) et le pouvoir qu'Il a implantés en lui, [et qu'au lieu de cela] il l'a profané. C'est certainement la tentation du Yétser (mauvais penchant) qui essaie de toutes ses forces de le faire tomber dans ce monde et le suivant, car il sait déjà que s'il tombe un peu dans celui-ci, il lui reste (difficile) de revenir et de reconstruire, car la connaissance de la vérité renforce l'âme et repousse le Yétser (mauvais penchant), et il n'y a rien qui affaiblisse l'âme devant le Yétser comme le manque de connaissance. Et si la connaissance était vaste et fermement établie dans le cœur des hommes, ils ne pécheraient jamais. Le Yétser ne serait même pas proche d'eux et ne régnerait pas sur eux, tout comme il ne règne pas sur les anges.

Et puisque Dieu a voulu que l’homme ait un yetser et qu’il puisse triompher ou échouer avec un poids égal, Il a mis en lui la connaissance – mais elle est fermée comme une braise cachée, capable pourtant de flamber. Et le libre arbitre est entre ses mains. Nos Sages ont dit : « Ceux qui dominent leur yetser disent : ‘Allons, faisons le compte du monde’ ». Car celui qui ne domine pas son yetser ne se posera jamais ces questions. Mais ceux qui le dominent le font, et l’enseignent aux autres.

Voici un homme, la plupart de ses années sont passées à penser à ses affaires, aux affaires de ce monde temporaire. Pourquoi ne prend-il pas à cœur même une heure pour penser aussi à ces autres choses – qu'est-il ? Pourquoi est-il venu dans ce monde ? Ou qu'est-ce que le Roi des rois attend de lui ? Quelle sera la fin de son affaire ? C'est le médicament le plus grand et le plus puissant que l'on puisse trouver contre le Yétser. Il est facile et ses effets sont grands. Ses fruits sont nombreux, en ce qu'un homme devrait se tenir chaque jour pendant au moins une heure, libre de toute autre pensée, et penser seulement à cette question que j'ai dite. Et il devrait chercher dans son cœur :

• Que faisaient les premiers, les pères du monde, que Dieu a tant aimés ? Que faisait Moché Rabbénou ? Que faisait David, le Machia'h (choisi) de l’Éternel ? Et tous les grands hommes d’Israël qui ont vécu avant nous ? Et il devrait se mettre à l'esprit :

• Qu’est-ce qui est bien pour l’homme tous les jours de sa vie, afin qu’il fasse aussi le bien ? Qu’il examine sa propre situation : est-il sur le chemin de ces hommes de Dieu ? Quelle est sa situation et où il se situe par rapport à ce qui est voulu [par D.ieu], sur le chemin qu'ont foulé ces hommes de D.ieu avant lui.

Et sinon ? Et si la puissance du Yétser est trop forte et qu'il ne peut se résoudre à juger à cause de sa force – voici pourquoi Rabbi Shimon tremblait et criait comme une grue dans son livre : « Malheur aux hommes que D.ieu a abandonnés dans exil, comme il est dit : ‘Il regarda de tous côtés et vit qu’il n’y avait pas d’homme’ (Exode 2:12), car chacun se tourne vers son propre chemin, ses affaires, sa voie. »

Principe général : L’homme qui ne réfléchit pas à ces choses aura énormément de difficulté à atteindre la perfection (shlemout), mais celui qui réfléchit y est très proche. Les grands hommes ne détournaient jamais leur esprit de cela. C’est pourquoi ils réussissaient dans toutes leurs actions. Mais, au minimum, chacun doit se fixer des moments, un peu ou beaucoup, pour méditer sur cela – et alors il réussira dans ses voies et comprendra...Fin de la citation. (voir là pour en savoir plus)



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notes

  • [1] Notez qu’il s’agit du Milui Yud, également connu sous le nom de Milui Gadol, le plus grand des Milui. Car tel est le but suprême de la création, et en cela l’homme seul est semblable à Dieu.
    Le Milui standard est בית חית יוד ריש הא חית ואו פא שין יוד תאו qui a une guématria de 2665. 26 est le Tétragramme et 65 correspond à sa prononciation (Ado-naï). Les quatre mots impairs de Genèse 1:1 ont une guématria de 26 × 65, comme nous l’avons vu dans la section Beit-Binah. retour au texte
     
  • [2] https://youtu.be/ikGLJHNcJLo?t=3378 retour au texte
     
  • [3] https://he.wikisource.org/wiki/%D7%AA%D7%99%D7%A7%D7%95%D7%A0%D7%99_%D7%96%D7%94%D7%A8_%D7%99_%D7%91 retour au texte
     
  • [4] Dans Le Chemin des Justes chap.16, le maître kabbaliste Rabbi Moshe Chaim Luzzato écrit :
    « Car pour le Maître du monde, les actes seuls ne suffisent pas, c’est-à-dire accomplir simplement un acte de mitzva. Ce qui a, en vérité, la plus grande importance devant Lui, c’est que le cœur soit pur, afin que son intention soit un service authentique. » retour au texte
     

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